Le patrimoine de Saint-Leu d’Esserent a été bâti grâce à la pierre de la ville. Cette matière première, nommée le banc de Saint-Leu, a été extraite de plusieurs lieux dont la carrière souterraine du couvent qui a servi de lieu d’assemblage et de stockage des bombes V1 allemandes pendant la Seconde Guerre Mondiale.
D’abord exploitée par les Gallo-Romains puis par les Mérovingiens, la pierre était transportée par des bateaux appelés « besognes », tirés par les chevaux le long des chemins de halage. A Saint-Leu, l’entretien du chemin est un souci permanent. Il est finalement dallé au début du XXe siècle.
L’activité d’extraction de la pierre s’étend sur plusieurs siècles, afin d’alimenter les grands chantiers des cathédrales et des palais royaux.
Les carrières de Saint-Leu produisent essentiellement de la pierre de taille qui fut utilisée abondamment pour construire Paris, depuis la fin du Moyen Âge. Ainsi, la tour Saint-Jacques (1509-1523), le cœur de l’église Saint-Germain l’Auxerrois (1340) et le Pont Neuf (1578-1607) sont construits en pierre de Saint-Leu. A Saint-Leu, la pierre a servi entre autres pour la construction du prieuré, de l’église prieurale et des espaces monastiques autour.